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4 bonnes raisons pourquoi on devrait arrêter de classifier les aliments comme bons/mauvais

L’aliment «x» est bon, je peux en manger plein, mais l’aliment «y» est mauvais je dois le couper. Voici 4 raisons pourquoi classer les aliments nous avance à rien

1. On sait pas sur quelle échelle on les classifie

Souvent, quand un client me dit qu’il ne mange plus d’un aliment parce que c’est «mauvais» je lui demande de s’expliquer. Mauvais pourquoi? «Ben… Parce que c’est pas bon?» qu’il me dit. Je réalise donc qu’on a souvent de la difficulté à dire pourquoi un aliment serait «bon» alors qu’un autre serait «mauvais». Par ailleurs, même si on sait que l’aliment est trop gras, trop sucré, trop salé, etc. on manque souvent la référence pour appuyer ce «trop» là. Ainsi, 12g de lipides dans une barre tendre, savons-nous si c’est trop ou pas? Savons-nous la quantité que nous devrions consommer? D’où proviennent ces lipides? En gros, on classe souvent ces aliments sur ce que nous avons entendu, mais ne savons pas nécessairement comment l’expliquer. Alors, tant qu’à utiliser une classification qu’on comprends pas, on pourrait la laisser tomber!

2. On sait pas c’est bon pour quoi

Manger c’est d’une part pour répondre aux besoins de notre corps, mais c’est aussi pour se procurer du plaisir. Ce que j’aime dire aux gens c’est que les aliments plaisirs que je consomme sont bons pour ma tête! En plus, bien qu’on pourrait dire que le kale c’est un «bon» aliment, ne consommer que cet aliment pendant une période de temps nous mettrait à risque de carence et ne serait donc pas «bon». Oui, une alimentation saine devrait contenir une majorité de produits frais et peu transformés, mais nous sommes humains et avons tous des aliments-plaisirs. Ces aliments correspondent à certaines préférences que nous avons et celles-ci ne sont pas «bonnes» ou «mauvaises». Ainsi, les aliments ont plusieurs fonctions et les classifier comme «mauvais» et se les interdire ne nous permet pas nécessairement de remplir la fonction des aliments-plaisirs.

3. Ça deviens lourd

Faire des changements alimentaires nécessite un effort au départ puisqu’on adopte un comportement qu’on est pas habitué de faire. Cet effort devient de moins en moins grand avec le temps puisqu’on apprend à se faire confiance. Par contre, lorsqu’on classe les aliments comme «bons» ou «mauvais» on doit constamment y penser et constamment évaluer si l’aliment qu’on va consommer correspond à un «bon» aliment. Avec le temps cette pratique peut devenir très lourde et nous empêche de nous faire confiance à nous et notre corps.

4. On risque d’en abuser

Si je vous dis de ne pas penser à un éléphant jaune vous allez penser à un éléphant jaune c’est certain. C’est la même chose avec les aliments qu’on s’interdit : on devient obsédé et on y pense constamment. Le fait de classer un aliment comme «mauvais» est souvent associer au fait qu’on l’évite complètement et donc à une interdiction. Avec le temps, on va soit se tanner de cette interdiction et abuser ou tout simplement devenir tellement obsédé par l’aliment qu’on va en consommer en proportions importantes. En évitant de classer les aliments comme «bons» ou «mauvais» on s’autorise les aliments qui nous tentent, et ce, sans interdit et abus.

Avez-vous d’autres bonnes raisons pourquoi il faudrait éviter de classer les aliments comme bons/mauvais? Faites moi savoir!

Marjolaine Cadieux, Dt.P, M.Sc

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